La droite et le populisme

AutorGérard Prévost
Páginas147-156
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LA DROITE ET LE POPULISME
Les systèmes politiques nationaux au nord et au sud, entre État national et
nationalisme, ont eu une relation ambiguë, mais le populisme a été son point
commun: en son cœur existe le Peuple. A présent, la démocratie, tout comme les
régimes dits populistes de la fin du 19ème siècle et début 20ème, ont en commun
d’avoir besoin du Peuple, du Peuple formel issu du principe de souveraineté qui suffit
au libéralisme et de l’immense population du commun qui reprend à la fraternité
religieuse l’éminente dignité des pauvres. A la plèbe a succédé la masse des petits et
des dominés qui font Peuple.
Après le populisme russe de la fin du 19ème siècle, qui luttait contre le tsarisme
en s’appuyant sur le Peuple en prônant la transformation des communautés agraires
traditionnelle et sa version chinoise, des formes nouvelles de populisme ont crée des
régimes, tant en Amérique du Sud que dans lespace Méditerranéen. En Europe,
les populismes ont donc précédé les fascismes, il ne faut jamais l’oublier; le Tiers-
monde leur redonnera ensuite une épaisseur. C’est pourquoi ils ont été perçus
comme fascistes, mais cela donnera des populismes d’État ou de socialismes voire de
communismes nationaux ou de régimes nationalistes marxistes. Les États du glacis
soviétique ont proclamé la démocratie populaire au nom du «peuple tout entier» !
On était ici dans l›âge des «nations» et dans la contemporanéité de l’État national; la
référence au Peuple accompagne ses étapes; ses modes d’expression rejaillissent dans

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