Le libéralisme

AutorGérard Prévost
Páginas109-120
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LE LIBÉRALISME
Antérieurement, les mouvements sociaux se développaient sous idéologie religieuse,
avec la Nation, la religion nationale devient celle du nationalisme, avec des mouvements
sociaux sous idéologie nationale: mourir pour Dieu, ou pour la patrie, cela revient
au même que de tuer pour lui. La Nation, puisque c’est d’abord le Peuple, est ni
«centraliste» ni «monarchiste», mais «Républicaine», car elle implique la citoyenneté.
Elle devait faire passer de «sujet» du roi au «citoyen» en République. Cependant, elle
n’a fait que léguer la soumission à lordre religieux national. De fait, tel le cas français
après 1848, soit après écrasement des soulèvements populaires, réactions militaires,
policières et restaurations de puissances régaliennes royales ou bonapartistes, les États
nationaux ne seront plus que de «conservation sociale» à citoyenneté contrôlée. En
République même, l›exercice du vote a ses limites; ont été mis en place des dispositifs
constitutionnels, réglementaires et administratifs de conservation et de reproduction
de la domination des notables, de privilèges politiques des «élites», comme les nomme
la Science politique. Le suffrage est devenu universel, mais la conservation sociale est
intégrée dans les systèmes de représentation politique, dans l’armée des élus, recrutée
dans les catégories populaires supérieures, dans l’intelligentsia et bien sûr dans les
catégories hautes de la société; les individus n’y travaillent qu’à leur réélection. Il suffit
aussi de penser aux chambres hautes ou sénats, chambre des représentants ou des
lords, sans parler des domaines réservés.

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